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Mesures prises pour le maintien des consultations


  • Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le SOS Main de la clinique Fontvert à Sorgues a une nouvelle façon d’envisager les consultations. Par téléphone. Une option qui permet de contourner le confinement imposé sans prendre de risque et de répondre parfois à l’urgence. Tous les chirurgiens n’ont pourtant pas encore sauté le pas.

    C’est néanmoins le cas du docteur Adil Trabelsi. « Mercredi dernier, j’ai effectué 10 téléconsultations de patients que j’avais opérés le mois dernier. C’est bien la première fois, et ça marche. Nous avons le très haut débit, et avec la 4G, ça passe très bien chez les gens. Mes patients savaient à quelle heure je devais les appeler et on l’a fait en visio. Au moindre doute, ils savaient que je les aurais fait venir à la clinique. Mais sur les dix, aucun ne présentait de problème », confie le secrétaire général de la fédération des urgences main.

    Le praticien ne pouvait pas attendre la fin du confinement, en mai, pour effectuer ses visites de contrôle. Certains patients ont été opérés avant le 17 mars. « On ne peut pas se contenter de dire : Si je n’ai pas de nouvelles, c’est que tout va bien » lâche le spécialiste.

    Pour autant, le Dr Trabelsi appelle à la prudence. « On ne peut faire ça que sur des contrôles », estime-t-il.

    Une aide complémentaire au diagnostic

    Mais il n’exclut pas que les pratiques évoluent dans un avenir proche et que l’épidémie de Covid laisse, de ce point de vue aussi, quelques traces. Il n’est désormais plus très rare que certains appels d’urgence se doublent d’envois de photos aux équipes de la régulation.

    « Rien ne remplace un examen clinique, mais c’est un outil complémentaire. Il permet de donner une réponse rapide. Quand des patients ont un doute sur la gravité de leur blessure, une image, même prise depuis un portable, permet de savoir s’ils doivent se venir ou pas. On peut parfois éviter le pire », insiste le chirurgien.

    Les échanges de ce type étaient déjà courants entre médecins et spécialistes. C’est ce qu’on appelle la télé-expertise. « Cette semaine, par exemple, un interne des urgences de Cavaillon a reçu un artisan avec une écharde dans le petit doigt. Quand il m’a appelé pour un avis, j’ai senti son hésitation et je lui ai demandé une photo. L’écharde s’était logée entre le nerf et l’artère. IL a fallu que je l’opère. Car on n’opère pas encore à distance ! » conclut le Dr Adil Trabelsi.

    © Jean-François Garcin, Vaucluse matin 25/04/20

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